2016 – Suresnes (INSHEA)
Un certain nombre de travaux ont mis en évidence le risque que la fracture numérique accentue la fracture sociale. Dans cette perspective, on peut être amené à se demander comment donner à l’école les moyens de prévenir ce risque en favorisant l’accès au numérique pour tous les élèves. Mais le développement actuel du numérique dans la vie quotidienne et dans les pratiques professionnelles peut aussi être envisagé sous un autre angle, non plus comme obstacle à l’acquisition des savoirs, mais comme levier de l’accessibilité didactique et pédagogique pour tous les degrés d’enseignement, du primaire à l’université.
C’est de cette manière que le colloque OPHRIS 2016 veut interroger le rôle du numérique en tant que levier pour la construction d’une société inclusive et potentiel incubateur de nouvelles pratiques éducatives et pédagogiques dans l’enseignement scolaire et supérieur. Nos questions sont alors : en quoi le numérique (en supposant qu’il soit accessible) est-il un moyen de construction d’une société inclusive ? Quels usages du numérique pour développer des pratiques inclusives et l’accessibilité de tous aux savoirs ?
Deux axes de travail seront présents dans le colloque : celui des usages inclusifs des technologies numériques dans tous les degrés de l’enseignement et celui de la formation à ces outils afin de répondre aux besoins de toute la diversité des élèves et des étudiants.
Dans le premier axe, ce sont des usages du numérique qui seront au cœur des présentations pour montrer en quoi et comment ils permettent aux élèves et aux étudiants en situation de handicap ou de difficulté d’accéder aux savoirs scolaires et universitaires. L’enjeu est de constituer une culture de l’éducation et de la pédagogie numérique qui soit opérante dès l’école et qui traverse ensuite le champ des études secondaires et universitaires : quels outils numériques pour quels gains d’accessibilité ?
Le deuxième axe concerne la formation aux usages et aux outils du numérique dans une perspective inclusive. Or la construction des compétences dans ce domaine est largement subordonnée à la maîtrise d’outils et de technologies numériques génériques et spécifiques et à celle de l’ingénierie didactique qui permet de les faire contribuer à cet objectif. L’un des questionnements que pourra explorer ce colloque d’OPHRIS est alors le suivant : en quoi le numérique questionne-t-il le travail de formation, ou de recherche ou de praticien ?
Comité scientifique : Angelucci V., HEP Lausanne ; Baron G-L., Paris Descartes ; Crouzier M-F., MiPNES ; Ebersold S., INS HEA, Gardou C., Lyon 2 ; Garnier P., INS HEA ; Lavoie G., UQAT ; Lopez Krahe J., Paris 8 ; Mauguin M., INS HEA ; Moreau C., INS HEA ; Pelgrims G., Genève ; Plaisance E., Paris Descartes ; Puustinen M., INS HEA ; Renaud P., DNE ; Tricot A., Toulouse 2
Responsables : Assude T. AMU ; Benoit H. INS HEA ; Pérez, J-M. UL