2013 – Lyon
S’intéresser à la question des savoirs professionnels visant des pratiques inclusives et émancipatrices, c’est d’abord reconnaitre et questionner les « savoirs en actes » parmi la diversité des acteurs de l’inclusion (enseignement du 1er, 2ème et 3ème degré, Segpa, Clis, Ulis, MDPH, enseignement spécialisé, Education spécialisée, parents, acteurs à la première personne…). C’est aussi interroger les représentations respectives, celles qu’on se fait des possibilités d’action des personnes : qui est l’homme capable ?
Certes, il existe déjà des collaborations entre différents acteurs des institutions médico-sociales et scolaires et les uns et les autres peuvent mettre en œuvre, au quotidien, des actions utiles aux pratiques inclusives. Mettre en évidence ces petits pas du quotidien, c’est interroger les discours et les systèmes sémiotiques non verbaux (gestes, rapports proxémiques, etc.) qui les fondent ainsi que les contrats régissant différentes institutions. Comme désormais, « tout enfant est de droit un élève » (loi 2005), le colloque donnera une place importante à l’analyse des systèmes sémiotiques articulés à des contrats et des situations didactiques et pédagogiques pour donner ainsi des outils pratiques et théoriques aux formateurs, aux enseignants ou aux éducateurs.
La mise en évidence et le partage des savoirs professionnels ainsi construits permettront de poser la question des professionnalités des différents acteurs impliqués dans la scolarisation des élèves en situation de handicap pour pouvoir dépasser le stade de l’implicite et de la juxtaposition des pratiques. Le travail d’élucidation des contrats sous-jacents aux pratiques, apparait alors comme une condition sine qua non pour la construction d’actions conjointes, véritable échange de signes partagés et émancipateurs.
Par une clarification des savoirs professionnels mis en œuvre par ces différents acteurs, l’enjeu de ce colloque est de mettre au jour des points communs, des points d’accroches tout comme des sources d’obstacles et de difficultés. Par ce travail, il s’agit de transformer l’homme « efficace » en un homme « capable », même s’il est « autrement capable ».